Accueil Sport Saison 23-24 – Un nombre record de réclamations : Correctifs urgents et impératifs 

Saison 23-24 – Un nombre record de réclamations : Correctifs urgents et impératifs 

 

Les réclamations à la pelle, à tort et à travers en l’absence de textes simples et clairs, ont entaché la fin de la saison écoulée dans toutes les divisions et forcé le Bureau Fédéral à des décisions de compensation et d’apaisement.

Le championnat de la Ligue 1 démarrera dans un mois avec sa formule normale retrouvée de poule unique. Les autres championnats suivront tour à tour. Le premier espoir, que nous caressons avant le coup d’envoi, est de voir un championnat correct du début jusqu’à la fin qui coupe avec toutes les lacunes et les imperfections de l’expérience d’une compétition en deux phases. Un championnat beau à suivre, attrayant et fort intéressant. Un championnat où le mérite sportif sera le seul critère déterminant qui classe et départage les concurrents. Un championnat plus crédible et pas ombragé et faussé avec des résultats acquis à la sueur du front sur le terrain puis annulés et changés par la suite (parfois après un long parcours administratif sombre de plusieurs semaines ) par des décisions assez litigieuses prises dans les coulisses, devenues des zones d’ombre, par les différents organes juridictionnels. Une révision et une clarification de certains textes pas bien rédigés et même assez flous ( utilisés comme moyens «illicites» pour empocher des points qui ne sont pas mérités et pour obtenir des victoires faciles sur le tapis qui ne pourraient être une source de fierté) s’imposent donc avant le coup d’envoi de 17 août. Le premier chapitre qui devra être revu, corrigé et simplifié au maximum est celui de la Section 2 (les cas de réclamations ) des Règlements Généraux de la Fédération qui s’étend sur 12 articles dont certains sont contradictoires ( de l’article 128 jusqu’à l’article 139 ). Fallait-il tout cet arsenal juridique assez confus pour combattre les infractions et fraudes et décréter la pire des sanctions qui est la perte de match par pénalité ? La réponse est non. Les cas objets de réclamation énumérés dans l’article 128 (20 au total) ont été entassés pêle-mêle, sans cohésion, sans logique jusqu’à être parfois assez ridicules comme le non acquittement dans les délais des amendes infligées par les Ligues ou la FTF à des joueurs des catégories jeunes qui peuvent entraîner la perte de match de l’équipe seniors!  C’est l’une des aberrations qu’on a vécues la saison passée avec des clubs qui piochaient dans le casier des sanctions des joueurs des équipes jeunes de leurs adversaires dans l’espoir de trouver une faille et des amendes non acquittées pour formuler des réclamations dans les matches des équipes seniors et demander le gain d’un match perdu sur le terrain ( cas du match UST / USBG ).

Jeu sur les vices de procédures

Les Commissions de Discipline et de Fair-Play des Ligues et la Commission nationale d’appel jouent sur les vices de procédures pour ne pas statuer sur le fond et favoriser certaines équipes et léser d’autres. Il y a des réclamations qui doivent être formulées et inscrites avant le coup d’envoi sur la feuille de match après avoir été communiquées par l’équipe réclamante à l’équipe adverse et contresignées par les deux capitaines d’équipes et l’arbitre du match ( articles 130, 131 et 132 ). Il y a d’autres réclamations qui peuvent être formulées après le match, sans obligation de les mentionner auparavant sur la feuille de match, et qui doivent être simplement « soumises par écrit à la Ligue concernée ou la FTF par courrier recommandé, ou par « rapid-poste », ou par fax ou par E.mail, et ce, au plus tard le lendemain à midi de la date qui suit le match en question, avec confirmation de ces réclamations accompagnées du droit fixe de 500 dinars et des pièces et motifs de justification dans les quarante-huit ( 48 ) heures ouvrables qui suivent le match sous peine de rejet ( articles 129 , 130 et 131 ). Les articles cités ne font pas la claire distinction entre les deux formes de réclamations, celles qui doivent être formulées sur la feuille de match avant le match pour aviser loyalement l’adversaire de l’infraction et celles qui peuvent être formulées par courrier après le match, notamment contre les joueurs objets de sanctions non purgées et contre les clubs pour amendes non acquittées dans les délais. Chaque Ligue joue sur ce flou des règlements pour invoquer des vices de forme quand une réclamation n’est pas inscrite sur la feuille du match pour la rejeter sans besoin d’aller statuer sur le fond (cas de la réclamation du CSS contre l’EST en première instance rejetée du point de vue forme par la Ligue de Football Professionnel). La Commission nationale d’appel a cassé cette décision de rejet et a statué et s’est appuyée sur le fond de l’affaire pour rendre son verdict, même si en fin de compte il n’a pas été favorable au club réclamant, le CSS. Les Commissions des Ligues de Football Amateur n’ont pas la même lecture des procédures de réclamation et ne s’arrêtent pas aux vices de forme vu les contradictions entre les articles 129, 130, 131, 132 et 133 cités et prennent souvent le fond de l’affaire comme motif de rejet ou d’aboutissement des réclamations.

A qui profite ces lectures contradictoires d’articles pas assez transparents ? Bien sûr pas à l’intérêt des compétitions qui se jouent parfois dans les coulisses sans qu’il y ait des gages de neutralité totale ou d’égalité des chances entre toutes les équipes devant les règlements régissant ces compétitions. Ça ne peut profiter qu’à ces avocats qui se remplissent les poches pour défendre des clubs qui s’accrochent à la moindre petite perche pour sauver une saison (accession ou relégation) et qui paient, le couteau sous la gorge, des dizaines de millions pour un espoir souvent illusoire et sans lendemain. Pour couper court à ces fins de saisons tumultueuse et houleuses où des décisions surprises et scandaleuses ont changé le destin de quelques clubs (cas du SRS qui a connu la joie de l’’accession en Ligue 2 après un match rejoué qui a fait une victime l’ES Bouchemma maintenu en Ligue 3 après avoir été déclaré deuxième club à connaître le bonheur d’une montée historique), il faudra une épuration complète de ces textes pièges et une simplification maximum des procédures pour limiter ces réclamations qui ne font que fausser les compétitions.

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